Il crée des livres de recettes bon marché et antigaspillage
Chèvre fumé au foin et œufs de caille : les recettes de Sébastien sont « simples et destinées à tous ».
Sébastien Chaigneau est facteur à Neudorf, mais il a débuté sa carrière dans la cuisine en 2000. Aujourd’hui, à côté de son métier, il veut sensibiliser au réemploi des aliments en confectionnant des recettes simples et économiques.
Il a débuté la cuisine à l’âge de 17 ans. Sébastien Chaigneau en a 40 aujourd’hui mais sa passion est restée intacte. Voilà maintenant deux ans qu’il a lancé son projet de livres de recettes bon marché et anti-gaspillage. « Je me suis renseigné auprès de mes collègues de travail, de mes voisins. Je leur ai demandé comment ils cuisinaient. Leurs réponses ne m’ont pas satisfait, relève-t-il. J’ai donc décidé d’en parler autour de moi, aux gens dans la rue. L’idée est venue toute seule. »
Un constat s’est imposé : nombre de jeunes ne connaissent pas forcément les bases de la cuisine. « Je veux, à travers ce projet, transmettre l’expérience que j’ai acquise durant ma carrière. »
Circuit court et réutilisation
« Pour faire un bon plat, on n’a pas besoin de 4 000 ingrédients, il faut simplement savoir les doser, rappelle l’auteur. Et tout est réutilisable. Une eau de cuisson peut être utilisée deux fois. Quand je fais cuire mes œufs, pourquoi jeter l’eau ? On peut y faire cuire autre chose, ou même l’employer pour faire le ménage, par exemple. »
Sébastien Chaigneau plaide par ailleurs pour l’achat de produits locaux : « Le supermarché, c’est la solution de facilité mais il y a trop d’intermédiaires, donc forcément le prix augmente. Si on va au marché, ça réduit le coût de l’aliment qu’on veut cuisiner ».
Le quadragénaire a déjà écrit quatre livres, dont il attend que la partie design soit bouclée. Ils se présenteront tous sous la forme de bandes dessinées. Dans le premier, c’est la cuisine bretonne qui est à l’honneur, avec des recettes qui portent sur les célèbres galettes. « J’ai utilisé des mots simples pour des recettes simples. Les gens ne comprennent pas forcément tous les termes de la cuisine, je veux que ce soit utile au plus grand nombre. » Pour l’auteur, la gastronomie est un amusement : « Il faut jouer avec les aliments, être libre de créer ce qu’on veut, c’est ça aussi la cuisine ».
Luc STEVENOT – DNA
